J’ai accouché par césarienne : bienvenue à toi Talyann Victoria

Article : J’ai accouché par césarienne : bienvenue à toi  Talyann Victoria
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1 février 2024

J’ai accouché par césarienne : bienvenue à toi Talyann Victoria

En Afrique, l’accouchement est une question de vie ou de mort, quand une femme va accoucher on compte sur les efforts des médecins mais beaucoup plus sur la prière, oui. Cet article raconte l’expérience difficile qu’a connue Prisca Namasia, pendant les derniers jours de sa grossesse, jusqu’à son accouchement. Un accouchement qui a étonné les médecins.

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J’étais déjà arrivée au terme de ma grossesse, il fallait que j’accouche, à partir de la 37è semaine, je voyais constamment mon gynécologue, je lui faisais part de toutes les petites contractions que je commençais à ressentir, mais ce n’étaient que des fausses alertes. Mon mari m’a accompagné durant cette épreuve difficile, sans oublier ma famille, je ressentais mon bébé s’agiter dans mon ventre, elle me disait « maman je veux déjà sortir », mais je n’avais pas encore les contractions nécessaires selon moi pour me rendre à l’hôpital.
J’avoue que je suis un peu têtue, rire ! Je voulais à tout prix ressentir cette forte douleur qu’on nous décrivait lors des consultations prénatales, celle qui fend la colonne vertébrale en deux, qui immobilise et qui provoque des douleurs insoutenables au bas ventre, tant que je ne les avais pas encore, je supposais que je n’étais pas encore prête pour l’accouchement.

La césarienne, qu’est ce que c’est ?

La césarienne est une intervention chirurgicale qui peut prévenir efficacement la mortalité maternelle et néonatale lorsqu’elle est pratiquée pour des raisons médicales. Elle permet l’accouchement par incision de l’abdomen et de l’utérus.

J’ai fini par me rendre à l’hôpital

Le 31 décembre 2023, je me suis rendu au marché pour faire des achats, je devais recevoir ma belle-famille le 1er janvier, il avait plu ce jour-là et j’étais toute mouillée, j’avais des fortes contractions, mais comme elles étaient intermittentes, je les avais laissées passer. Du 1er janvier au 16 j’ai commencé les allers-retours aux différents hôpitaux, j’avais très mal, mais mon col, lui, ne voulait pas se dilater. J’ai fini par revenir auprès du premier médecin qui m’avait consulté au tout début de ma grossesse, un gynécologue de plus de 45 ans d’expérience, qui était heureux de me revoir, m’a consulté avec méticulosité et là il m’a fait comprendre l’état dans lequel je me trouvais et m’a parlé de cette autre voie d’accouchement ‘‘ la césarienne’’.

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La césarienne ? Je n’y pensais même pas

J’étais à ma première grossesse et je ne voyais même pas les choses de cette manière, la césarienne ? Le médecin m’a prescrit des médicaments pour me dilater le col, sans succès. Le 17 janvier à 23h, tout allait mal, je lui ai appelé, il m’a ordonné d’aller à l’hôpital, arrivée, les infirmières m’ont mise dans la salle de travail et m’ont suggéré quelques exercices à faire pour la dilatation du col. Le matin, la femme accoucheuse a mesuré mon ventre, pour une primipare que je suis, je devais être à 32 centimètres, mais là j’en étais à 47.

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Hommage à ma mère

C’est en ce moment-là que le médecin a confirmé l’hypothèse de la césarienne. C’était un choc, parce que j’avais vraiment lutté pour accoucher normalement par la voie basse comme la plupart des femmes. Les médecins m’ont beaucoup conscientisé, ils m’ont parlé de tout et de rien, la CAN, l’investiture du président Tshisekedi, nous avons beaucoup ri, bref, ils m’ont fait comprendre qu’il n’y avait pas de risque, mais surtout la finalité, ce que j’allais avoir ma fille avec moi et en bonne santé.

Je l’avais enfin dans mes bras

Le 18 janvier à 15h, l’intervention chirurgicale a commencé et à 15h 5’, ma fille était née, ma jolie petite Talyann Victoria a crié et je l’avais enfin dans mes bras. Quand je l’ai entendu pleurer pour la première fois, j’ai su qu’une nouvelle vie avait commencé… Celle d’être ‘’maman’’. J’ai directement ressenti comme si la douleur n’y était plus, j’ai pleuré de joie, cet être magnifique qui était sur mon torse a fait de moi une maman. Je ne sais pas comment mieux décrire cet instant qui n’était couvert que de bonheur. J’ai prié pour elle, je l’ai béni et je l’ai remis sous la protection du Seigneur Jésus-Christ. Il n’y a pas plus de bonheur que celui d’être mère. Et pour cette grâce, je bénis l’Éternel Dieu.

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Aujourd’hui j’ai encore la plaie et demain j’aurai une cicatrice que j’appellerai ‘‘ la cicatrice de la gloire’’ rire ! Ça me rappellera toujours cette expérience difficile que j’ai vécue mais que j’ai vaincue.
A toutes les femmes du monde, je vous souhaite ce bonheur innommable.

Les chiffres sur la césarienne

Il faut savoir que le taux d’accouchement par césarienne était dramatiquement bas (inférieur à 1 %) dans les années 1990 dans la plupart des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, puis a augmenté au début des années 2000, notamment dans les pays qui avaient initié des politiques de subvention des soins obstétricaux. Leur objectif était de lever la barrière financière pour faciliter l’accès aux services de santé reproductive et à la césarienne.
Au Mali et au Sénégal, par exemple, les politiques de subvention totale de la césarienne par l’État ont été initiées en 2005 et Le taux de césarienne est passé de 1,7 % en 2006 à 2,9 % en 2012-2013 au Mali, et de 3,5 % en 2005 à 5,3 % en 2016 au Sénégal.
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